Prostitution : être féministe et non abolitionniste - revue de presse

La proposition de loi "renforçant la lutte contre le système prostitutionnel" a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale.

Vote « historique » pour les uns, « poudre aux yeux » pour les autres ; pour ma part : je peine à cacher ma joie.

Car oui, on peut être féministe et contre ce projet de loi, dont la pénalisation des client-e-s - argument phare et symbolique - n'est qu'un écran de fumée derrière lequel on pénalise aussi et surtout les prostitué-e-s.

Une loi "de Gauche" ? Pas vraiment. 

Une loi moralisatrice ? Sûrement.

Qui fait l'unanimité ? Pas tout à fait. On en est même loin.

Qui sera applicable, et appliquée ? Nous pouvons en douter.

Après la pénalisation, quelle croisade morale ? Bonne question. 

Oui, on peut être féministe et contre la pénalisation des clients !

Féministe et contre l’abolition de la prostitution.

Prostitution : oui, on peut être féministe et non abolitionniste.

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"Il n'y a pas de phénomènes moraux, rien qu'une interprétation morale des phénomènes."
Friedrich Nietzsche