J'ai commencé à jouer aux jeux vidéo durant mon enfance.
Je n'ai jamais vraiment cessé depuis.
Cela fait maintenant 30 ans que je joue aux jeux vidéo.
Et pourtant, jusqu'à il y a peu, je n'en avais absolument pas conscience.
Comment est-ce possible ?
C'est en me penchant sur ce sujet que j'ai (re)découvert la différence entre pratique et identité (liée à la notion de culture). Une différence qui est loin de n'apparaitre que dans les jeux vidéo, et qu'on retrouve dans de nombreux domaines comme la musique (écouter beaucoup de métal, est-ce être métalleux ?), le sport (faire beaucoup de vélo suffit-il à se considérer comme un sportif ?), ou même l'orientation sexuelle (on peut avoir des pratiques homosexuelles sans pour autant se reconnaître comme homosexuel-le).
La « révélation »
C'était un soir de décembre 2008.
J'étais tranquillement en mode glandouille sur mon canapé, en train de jouer sur ma PSP. Mon compagnon arrive dans le salon, reste immobile quelques instants tandis qu'il me regarde, puis me dit quelque chose comme :
- Mais tu joues tout le temps aux jeux vidéo en fait !
- Hein ? Mais non, je joue grave moins que toi.
- Moi je joue beaucoup sur PS3. Toi, si on cumule le temps que tu passes à jouer sur ta DS, ta PSP, ton PC, ton téléphone portable...
- Non mais le téléphone portable ça compte pas, c'est pas "des vrais" jeux vidéo...
- Pourquoi t'en as autant alors ? T'en as combien d'installés sur ton téléphone ?
- Je sais pas... (le déni est alors total ^^ après avoir vérifié j'en avais au bas mot une quarantaine)
- T'as combien de jeux sur le PC ? Rien que sur DS t'en as au moins une quinzaine, et pareil sur PSP. Sans déconner tu joues beaucoup, partout (« Et depuis longtemps » ajoute alors une petite voix dans ma tête), sur plusieurs supports, t'as plein de jeux, t'es un gamer.
Ah oui !
Mais... ?
NON.
Un bon gros "NON", d'environ 20 mètres de haut et pesant plusieurs tonnes. Taillé dans la roche.
Qui commençait pourtant à se fissurer sous l'assaut de souvenirs innombrables :
- T'as combien de jeux sur le PC ? Rien que sur DS t'en as au moins une quinzaine, et pareil sur PSP. Sans déconner tu joues beaucoup, partout (« Et depuis longtemps » ajoute alors une petite voix dans ma tête), sur plusieurs supports, t'as plein de jeux, t'es un gamer.
Ah oui !
Mais... ?
NON.
Un bon gros "NON", d'environ 20 mètres de haut et pesant plusieurs tonnes. Taillé dans la roche.
Qui commençait pourtant à se fissurer sous l'assaut de souvenirs innombrables :
* les jeux électroniques, dès l'âge de 5 ans et durant des années ; et le plaisir que je prenais à battre mes propres records ou améliorer mes performances ;
* mes premiers jeux sur PC, qui ont mis pour toujours des étoiles dans mes yeux : Tetris, Battle Chess (sur lequel j'ai appris à jouer aux échecs), et Le Manoir de Mortevielle. J'y jouais sur l'ordinateur de l'école primaire, à l'hôpital (j'allais à l'hôpital tous les jours et j'étais scolarisée sur place). Le prof me confiait la clé de la classe chaque soir après les cours pour que je puisse jouer en attendant les ambulanciers qui me ramenaient chez moi (et à qui je demandais expressément d'être en retard pour pouvoir jouer plus longtemps ^^) ;
* mes premiers déboires de joueuse de jeu vidéo : le désespoir de perdre une sauvegarde (la SEULE fois où j'ai réussi à battre mon prof sur Tetris, la sauvegarde n'a pas fonctionné !, quelle injustice), et celui d'avoir changé d'école avant d'avoir terminé Le Manoir de Mortevielle (toutes les écoles devraient avoir des ordinateurs, et Le Manoir de Mortevielle installé dessus) ;
* les après-midi chez les cousins-cousines, voisins-voisines, potes du collège, pour jouer aux jeux vidéo : les uns étaient fans de Sega et avaient la Master System puis la Mega Drive, d'autres étaient fans de Nintendo et avaient la NES puis la Super Nintendo, ainsi même si nombre d'entre nous ne disposions pas de consoles de salon à l'époque (et encore moins d'ordinateur à domicile), on a tout de même pu jouer sur plusieurs supports ;
*le harcèlement
l'insistance auprès de ma famille pour avoir la Game Boy à Noël, puis l'année suivante la
Game Gear (et ses fameuses 6 piles pour 1h30 à 2h d'autonomie ^^ heureusement qu'on pouvait aussi la brancher sur secteur) ;
* l'émerveillement la première fois que j'ai allumé ma Game Boy pour jouer à Super Mario Land ; pareil avec ma Game Gear et Sonic ; je trouvais tout ça si beau, si fluide, si trop cool super youpi chouette génial ! ;
* l'émotion devant les musiques de Gargoyle's Quest et ses graphismes ; la découverte des combats aléatoires (et il y en avait beaucoup, le chemin entre chaque village ou donjon n'était pas de tout repos ^^) ;
* la joie quand j'ai enfin pu jouer à Castlevania : The Adventure, que j'attendais depuis des mois, économisant tous mes deniers pour me l'offrir ;
* ma profonde perplexité devant A Boy and His Blob : The Rescue of Princess Blobette quand je l'ai commencé ("Il faut nourrir cet ectoplasme avec des Tic Tac ? Really ?!"), puis mon enthousiasme après y avoir joué plusieurs fois (on s'attache vite à ce compagnon couteau suisse informe et souriant) ;
* l'argent de poche, des anniversaires... que j'économisais pour m'acheter (en cachette ^^) de nouveaux jeux vidéo, et les magazines JV de l'époque ;
* les discussions interminables au collège sur les sorties attendues, les soluces, les consoles sur lesquelles on bavait en lisant les tests dans les magazines, et tous les jeux vidéo qu'on s'échangeait ou qu'on se prêtait ;
* ce prof au bahut qui avait installé sur les ordinateurs de sa classe un jeu de plates-formes, avec lequel on pouvait notamment éditer ses propres niveaux ;
* un atelier en école primaire, où on entrait des lignes de code sur un logiciel informatique pour diriger un robot (en forme decoccinelle tortue, merci Juan pour la rectification !) et lui faire réaliser un dessin ;
* la fois où j'ai failli tuer mon cousin, car il a magnifiquement saboté un high-score que j'étais en train d'accomplir sur Buraï Fighter Deluxe ;
* la re-découverte des jeux sur PC en internat au lycée, grâce à des étudiants en informatique : Wolfenstein (je tentais, en vain mais systématiquement, de m'en sortir sans tuer les chiens ^^), Prince of Persia, Bomberman en réseau (ah, ces soirées à s'exploser mutuellement la tronche dans la joie et la bonne humeur), etc... ;
* le détour que je faisais systématiquement par une salle d'arcade ou un magasin de jeux vidéo quand j'en croisais ; le vendeur super sympa de Score Games qui m'avait accordée tout son temps, et m'avait conseillée Megaman : Dr Wily's Revenge que j'avais adoré ;
* ma première console de salon : la Playstation, puis la version PS One (que j'ai toujours) ; les Formula One, les Tekken, Resident Evil, Silent Hill, Rayman... ;
* le vide que j'ai ressenti, puis la tristesse, lorsqu'étant dans le besoin, je me suis résolue à vendre ma Game Boy Color et tous mes jeux Game Boy ; ça m'aura servi de leçon (amère) : plus jamais je n'ai revendu mes consoles et mes jeux ;
* l'acquisition, dès que j'ai pu, d'une PS One, d'une DS, d'une PSP, et de nombreux titres, alors que je n'avais pas vraiment de budget à y consacrer ;
* l'acquisition de non moins nombreux "jeux vidéo" sur mes téléphones portables successifs, même si pendant longtemps je ne les ai pas considéré (à tort) comme des jeux vidéo ;
* une foultitude de souvenirs, de sons (bruitages et musiques), d'images : Cool Spot, Mick and Mack as the Global Gladiators, les jeux LucasArts, Syberia 1 et 2, L'Amerzone, Postal 2 (on pouvait faire pipi sur les PNJ et les faire vomir !, quelle révolution !), Sanitarium, Neverwinter Nights, GTA San Andreas, Post Mortem, Runaway : A Road Adventure... et tellement, teeeellement d'autres ; tellement, teeeellement de temps passé à jouer aux jeux vidéo.
* mes premiers déboires de joueuse de jeu vidéo : le désespoir de perdre une sauvegarde (la SEULE fois où j'ai réussi à battre mon prof sur Tetris, la sauvegarde n'a pas fonctionné !, quelle injustice), et celui d'avoir changé d'école avant d'avoir terminé Le Manoir de Mortevielle (toutes les écoles devraient avoir des ordinateurs, et Le Manoir de Mortevielle installé dessus) ;
* les après-midi chez les cousins-cousines, voisins-voisines, potes du collège, pour jouer aux jeux vidéo : les uns étaient fans de Sega et avaient la Master System puis la Mega Drive, d'autres étaient fans de Nintendo et avaient la NES puis la Super Nintendo, ainsi même si nombre d'entre nous ne disposions pas de consoles de salon à l'époque (et encore moins d'ordinateur à domicile), on a tout de même pu jouer sur plusieurs supports ;
*
* l'émerveillement la première fois que j'ai allumé ma Game Boy pour jouer à Super Mario Land ; pareil avec ma Game Gear et Sonic ; je trouvais tout ça si beau, si fluide, si trop cool super youpi chouette génial ! ;
* l'émotion devant les musiques de Gargoyle's Quest et ses graphismes ; la découverte des combats aléatoires (et il y en avait beaucoup, le chemin entre chaque village ou donjon n'était pas de tout repos ^^) ;
* la joie quand j'ai enfin pu jouer à Castlevania : The Adventure, que j'attendais depuis des mois, économisant tous mes deniers pour me l'offrir ;
* ma profonde perplexité devant A Boy and His Blob : The Rescue of Princess Blobette quand je l'ai commencé ("Il faut nourrir cet ectoplasme avec des Tic Tac ? Really ?!"), puis mon enthousiasme après y avoir joué plusieurs fois (on s'attache vite à ce compagnon couteau suisse informe et souriant) ;
* l'argent de poche, des anniversaires... que j'économisais pour m'acheter (en cachette ^^) de nouveaux jeux vidéo, et les magazines JV de l'époque ;
* les discussions interminables au collège sur les sorties attendues, les soluces, les consoles sur lesquelles on bavait en lisant les tests dans les magazines, et tous les jeux vidéo qu'on s'échangeait ou qu'on se prêtait ;
* ce prof au bahut qui avait installé sur les ordinateurs de sa classe un jeu de plates-formes, avec lequel on pouvait notamment éditer ses propres niveaux ;
* un atelier en école primaire, où on entrait des lignes de code sur un logiciel informatique pour diriger un robot (en forme de
* la fois où j'ai failli tuer mon cousin, car il a magnifiquement saboté un high-score que j'étais en train d'accomplir sur Buraï Fighter Deluxe ;
* la re-découverte des jeux sur PC en internat au lycée, grâce à des étudiants en informatique : Wolfenstein (je tentais, en vain mais systématiquement, de m'en sortir sans tuer les chiens ^^), Prince of Persia, Bomberman en réseau (ah, ces soirées à s'exploser mutuellement la tronche dans la joie et la bonne humeur), etc... ;
* le détour que je faisais systématiquement par une salle d'arcade ou un magasin de jeux vidéo quand j'en croisais ; le vendeur super sympa de Score Games qui m'avait accordée tout son temps, et m'avait conseillée Megaman : Dr Wily's Revenge que j'avais adoré ;
* ma première console de salon : la Playstation, puis la version PS One (que j'ai toujours) ; les Formula One, les Tekken, Resident Evil, Silent Hill, Rayman... ;
* le vide que j'ai ressenti, puis la tristesse, lorsqu'étant dans le besoin, je me suis résolue à vendre ma Game Boy Color et tous mes jeux Game Boy ; ça m'aura servi de leçon (amère) : plus jamais je n'ai revendu mes consoles et mes jeux ;
* l'acquisition, dès que j'ai pu, d'une PS One, d'une DS, d'une PSP, et de nombreux titres, alors que je n'avais pas vraiment de budget à y consacrer ;
* l'acquisition de non moins nombreux "jeux vidéo" sur mes téléphones portables successifs, même si pendant longtemps je ne les ai pas considéré (à tort) comme des jeux vidéo ;
* une foultitude de souvenirs, de sons (bruitages et musiques), d'images : Cool Spot, Mick and Mack as the Global Gladiators, les jeux LucasArts, Syberia 1 et 2, L'Amerzone, Postal 2 (on pouvait faire pipi sur les PNJ et les faire vomir !, quelle révolution !), Sanitarium, Neverwinter Nights, GTA San Andreas, Post Mortem, Runaway : A Road Adventure... et tellement, teeeellement d'autres ; tellement, teeeellement de temps passé à jouer aux jeux vidéo.
Et là, ça fait tilt.
(ah tiens, comme dans les jeux de pinball)
Oui, je jouais aux jeux vidéo. Et pas qu'un peu. En tout cas bien plus que je ne l'avais imaginé jusqu'à ce moment précis. Je ne jouais pas simplement aux jeux vidéo : ils faisaient partie de mon quotidien, de mon histoire, ils avaient accompagné mon évolution comme j'avais accompagné la leur. Je ne l'avais juste pas réalisé.
De la pratique du jeu vidéo à l'identité de « gamer »
Oui, je jouais aux jeux vidéo. Et pas qu'un peu. En tout cas bien plus que je ne l'avais imaginé jusqu'à ce moment précis. Je ne jouais pas simplement aux jeux vidéo : ils faisaient partie de mon quotidien, de mon histoire, ils avaient accompagné mon évolution comme j'avais accompagné la leur. Je ne l'avais juste pas réalisé.
De la pratique du jeu vidéo à l'identité de « gamer »
D'un naturel à gamberger, j'ai commencé à chercher des réponses :
* Pourquoi n'avais pas percuté avant ?
* Pourquoi ce « NON », ce réflexe de déni quand on m'a considérée pour la première fois comme un « gamer » ?
Le gamer était pour moi une image précise, caricaturale et lointaine dans laquelle je ne me reconnaissais pas. Ma pratique du jeu vidéo, qu'en outre je sous-estimais grandement, ne suffisait pas à me définir, me reconnaitre en tant que gamer.
Le stéréotype du gamer
"Le gamer" (terme que j'utilise indifféremment pour les hommes et les femmes, car il est pratique : c'est un mot anglais neutre, on dit "a gamer", "the gamer", qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme) était pour moi, et c'est encore le cas pour de nombreuses personnes : un mec ou une nana qui passe tout son temps sur son PC ou sa console de salon (exit les consoles portables et les téléphones mobiles), ne joue qu'en multi à des Call of Duty, Street Fighter, ou à des MMORPG, participe éventuellement à des compétitions, et n'a que le jeu vidéo pour seul loisir et passion.
Et c'était pas du tout mon cas. Je joue le plus souvent sur console portable que sur console de salon ou PC ; je joue à trouzemille types de jeux vidéo différents (même si j'ai mes préférences, comme tout le monde) ; je déteste le multi, je ne joue jamais en multi sauf lorsqu'un jeu m'y "oblige" (comme les Animal Crossing : difficile d'obtenir tous les fruits sans passer par un échange avec d'autres joueurs), et j'aime par-dessus tout les périples de plusieurs heures en mode solo ; j'aime faire du high score contre moi-même, ou quelques courses ou combats contre des potes, mais je n'en ai rien à secouer des compèt' officielles ; et les jeux vidéo, bien qu'étant une part importante de mes activités et de mon intérêt, sont loin d'être ma seule occupation.
Je suis aussi chef d'État.
La culture et la communauté « gaming »
Outre le stéréotype du gamer que j'avais en tête et dans lequel je ne me reconnaissais pas, un autre élément m'a empêchée de m'identifier en tant que joueuse de jeux vidéo : je ne faisais tout simplement pas partie de cette "communauté". Je ne lisais plus (ou très peu) la presse et les médias JV depuis longtemps ; je ne fréquentais pas de joueurs et joueuses affiché-e-s comme tel-le-s avec qui discuter de jeux vidéo ; je ne fréquentais pas davantage les forums ou sites internet dédiés ; je me tenais très peu au courant de l'actu JV (pour mes achats : je sais ce que j'aime, et n'ai pas de budget à consacrer à des "expériences vidéoludiques" pouvant se révéler décevantes) ; je n'allais jamais dans des salons ou conventions ou expos sur les jeux vidéo.
J'avais la pratique, l'expérience, mon histoire avec les jeux vidéo, mais pas tout le reste. J'avais pour ainsi dire une relation "privée", personnelle avec les jeux vidéo, mais j'étais étrangère à toute leur dimension sociale, culturelle et communautaire.
Je l'avais pourtant un peu connue durant l'enfance puis au collège, mais ce n'était pas à proprement parler culturel ou communautaire, et encore moins identitaire : on aimait juste (beaucoup) les jeux vidéo.
Et beaucoup aimer les jeux vidéo, beaucoup y jouer, ne suffit pas à appartenir de fait à la communauté gaming.
Une "communauté" ne se rassemble pas uniquement sur une pratique ou des goûts mais sur une culture commune : des médias, des "rituels" (aller chaque année en convention peut en être un), des codes (langagiers, vestimentaires), des lieux (bar gaming, local d'asso, conventions), des dates (l'anniversaire de tel jeu, telle console, tel créateur de personnage, tel journaliste JV), des évènements, des livres, des personnages, des musiques, des adaptations au cinéma, des pubs et slogans cultes, des produits dérivés, une histoire et un patrimoine, et le partage de tout ceci avec d'autres, c'est ça une culture, une "communauté".
Cela suppose donc d'être (inter)actif : on va dans un bar gaming, on va assister à un tournoi, on va consulter un topic de forum, on va regarder une chaine Youtube, on participe à un concours, on rédige un commentaire sous un test JV, on partage sur les réseaux sociaux des articles, images ou anecdotes, on achète un t-shirt ou un bouquin, on consulte l'actu JV, etc. Tout ceci nécessite un fort investissement personnel, qui va bien au-delà de l'investissement (déjà conséquent) consacré à la pratique du jeu vidéo.
Si on ne se reconnait pas soi-même en tant que gamer, on ne fréquente pas ce milieu, on n'acquiert pas sa culture, et on ne devient pas gamer. S'identifier en tant que gamer est à la fois le point de départ et le résultat du processus.
Ce n'est que lorsque j'ai pris conscience de l'importance de ma pratique et de mon histoire personnelle, de mon vécu avec les jeux vidéo, que j'ai commencé à réfléchir, à questionner l'identité de gamer, à m'intéresser à l'univers des jeux vidéo, à sa culture, ses médias, son industrie, et in fine ce qui s'appelle une "communauté" (tout du moins au sens biologique du terme : l'interaction d'organismes vivants partageant un environnement commun).
Puis cette communauté JV, j'ai décidé de la découvrir et de m'y aventurer. Et c'est comme ça que j'ai débarqué.
Ces gamers hommes et femmes qui s'ignorent, et sont ignoré-e-s
Je pense que nombre de gamers s'ignorent. Et n'apparaissent ainsi pas ou peu dans les fameuses (fumeuses) statistiques concernant le nombre de joueurs, leur âge, leur sexe, etc. Il est probable que beaucoup de gamers, dont de nombreuses femmes, soient ainsi "invisibilisé-e-s" aux yeux de la communauté et de l'industrie du jeu vidéo.
Certes, on ne peut pas reprocher à ces "gamers de l'ombre" de préférer le mode Solo. Mais on peut souhaiter qu'ils ou elles quittent de temps en temps le confort de leur canapé pour pousser la porte d'une asso JV (coucou MO5), ou rejoindre la foule bigarrée des conventions et salons. IRL, le mode multi ça peut être sympa.
Photo prise à Geekopolis.
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« Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. »
Benjamin Franklin
Je vais peut être faire controverse, mais je m'en secoue la plume avec des rameaux d'arbousier...
RépondreSupprimerCe que tu décris bonne fée, est de mon point de vue justement ce qui fait qu'on entend et qu'on voit si peut de femmes dans le monde de la cutulre jeu vidéo.
Un exemple combien de chaines youtube consacrées aux jeux vidéo dans mon dossier jeux vidéos toutes langues confondues ?
Réponses 155. Oooookaaaay c'est pas mal en effet, maintenant la question qui tue : Combien sur les 155 ont au moins une nana dans le staff de production qu'on peut voir face caméra ? euuuuhhh .... attends laisse moi allez faire les comptes ....
Ah ça pour savoir le nombre sans se soucier du genre du producteur y a pas de soucis mais des qui faut compter les filles là soit y a plus personne soit le boulot et pas fait ... Bon alors ça donne combien ?
Euh ... *rougit un peu* 12 chaines avec une filles, et je sais la question suivante combien de ces nanas qui ne sont pas la petite copine d'un gamer qui est celui qui a initié le projet ça nous ramène à seulement 3 ... Bilou, Guizmeuh et Louvinette
Ah bah parce qu'en plus les seules qui se sont tirés les doigts du cul toute seules que t'as trouvé c'est la bande de trois copines ? ... Ah bah c'est du beau tiens...
Voilà le genre de réflexions que je me fais à moi même. Mais aussi après je suis en colère en disant que "bah ouais mais rien ne les empêches de se montrer un peu plus aussi namého !!!"
Le problème c'est que les nanas semblent plus réticentes ou du moins croire qu'être gamer "c'est sale", ou simplement avoir cette perception encore éculée et complètement fausse qu'il faut être un (ou une) associale pathenté pour se qualifié de gamer ...
"Ou si ce n'est associale tout du moins quelque peu ... comment dire ... excentrique" M'as t'on déjà répondu du coté des filles une fois ...
Je te remercie donc de ton article parce que tu touches là à quelque chose que je souspsonnais sans vraiment en tant qu'homme oser mettre sur la table et mine de rien ça fait du bien de voir une femme mettre en mots et de fort belle manière l'une de mes suspicions premières "C'est pas qu'elles sont pas joueuses les nénettes c'est que je sais pas y a quelque chose , genre un blocage qui les empêches d'admettre qu'elles sont aussi fondues que nous. Comme si c'était une identité sale d'être gamer" ...
Bah non les filles ce n'est pas sale d'être gamer, et vous en avez la preuve avec Madame la bonne fée
Alors Merci Bonne Fée :)
Des bisous et enconre tout pleins d'articles comme ça s'il te plait... allez quoi s'il te plait...