Derniers vestiges d'une époque où les gens se rencontraient dans la vraie vie pour boire un verre et discuter, voire refaire le monde, sur les bancs publics, les boulodromes improvisés, les places des villes et villages... les bars, bistrots et autres troquets tiennent une place particulière dans nos cœurs, nos week-ends et nos porte-monnaie.
Encore faut-il savoir distinguer les bons bars des infâmes bouibouis qui peuplent nos contrées.
Mais c'est quoi, un "bon" bar ? Suivez le Guide Micheline du Levage de Coude !
Le dernier de la classe : l'infâme bouiboui.
L'infâme bouiboui doit son appellation à deux caractéristiques principales : sa clientèle, et son hygiène.
Sa clientèle : est principalement composée de tox' au crack ou à l'héro, d'alcooliques qui sentent un peu le pipi, et de prostituées qui ont l'âge d'être grand-mères (certaines ont la trentaine à peine, mais en paraissent soixante : la prostitution de rue n'a aucune vertu anti-rides). Sans nier la vérité historique et sociologique qui veut que, ma foi, c'est pas complètement leur faute si ils en sont arrivés là, je ne peux pas nier non plus le fait que bon... passer une soirée au bar en leur compagnie, c'est pas l'idée que je me fais d'une "bonne soirée" non plus, hein.
Je vais au bar pour me détendre, passer du bon temps avec les copains-copines, m'amuser : pas pour sauver le monde, ni le syndiquer (quoi que, ça arrive), ni remplacer les psys, éducateurs et assistantes sociales que l'État n'embauche pas. Ni pour prendre une balle perdue en cas de descente de flics ou de règlement de comptes entre proxénètes.
Son hygiène : déplorable, évidemment. L'infâme bouiboui est le plus souvent pourvu de "chiottes à la turque", le must étant des chiottes à la turque bouchées. De la merde, de la pisse et du vomi en fermentation depuis des jours, le gloubi-boulga des excréments. Un must, vous dis-je. Du coup : la clientèle est contrainte d'uriner et de poser sa pêche sur le bitume, dehors.
Une brève inspection du quartier, et vous comprendrez pourquoi La Fête Des Voisins n'est pas un succès dans le coin.
Une brève inspection du quartier, et vous comprendrez pourquoi La Fête Des Voisins n'est pas un succès dans le coin.
La bouffe et les boissons quant à elles sont souvent boudées par les rats et les cafards. D'ailleurs, les quelques rats et cafards morts que vous pourriez trouver de-ci de-là ne sont pas morts empoissonnés par des raticides ou insecticides : ils sont morts empoisonnés par la bouffe. N'empêche, une chips aux crevettes qui bouge toute seule... ils auraient dû se méfier.
Néanmoins, les bouibouis infâmes sont une mine d'or pour les collectionneurs : avec un peu de chance, vous pourrez trouver une bouteille de Coca-Cola de 1978 (celles où y'avait encore écrit sur l'étiquette "extraits de feuilles de coca" dans les ingrédients) ou une canette de Ricqlès de 1986, juste avant que la marque ne soit rachetée par Haribo et que le monde entier ne soit privatisé.
Le bouiboui - le bar "tendance" mais c'est un bouiboui quand même.
Le bouiboui est moins pourri que l'infâme bouiboui, mais c'est un bouiboui quand même.
Le pire, c'est que c'est le genre de bars à la mode. Si des potes vous invitent au bar, méfiance : y'a fort à parier que vous allez tomber sur un bouiboui.
Le bouiboui est facile à repérer : t'entends la musique depuis l'extérieur, et y'a du monde entassé sur le trottoir devant. Et oui, parce qu'il faut le savoir : quand tu vas dans un bouiboui, tu passes pas ta soirée au bar : tu passes ta soirée sur le trottoir.
Et ce pour plusieurs raisons :
- Y'a trop de monde à l'intérieur, donc ça "déborde" dehors. Au grand dam des voisins qui appellent les flics, ou se contentent de te cracher dessus pour te faire déguerpir de sous leurs fenêtres.
- On ne peut plus fumer dans les bars, il faut donc sortir pour fumer à l'extérieur. Tu sors pour fumer ta clope, un pote suit... tu finis ta clope, un autre pote arrive pour s'en griller une... tu restes avec lui et tu papotes, du coup t'en rallumes une... ton pote a fini sa clope entretemps, mais comme t'en as rallumé une, ben lui aussi... les autres potes à l'intérieur sortent vous rejoindre, et hop : en moins de temps qu'il n'en faut pour finir quelques binouzes, t'as passé ta soirée sur le trottoir.
- La musique à l'intérieur est à un volume sonore beaucoup trop fort, et t'es obligé de t'éloigner - et donc de sortir dehors - pour pouvoir discuter sans beugler.
- La queue pour les toilettes est beaucoup trop longue, le mur du bar dehors ou un petit recoin de bitume feront aussi bien l'affaire.
Résumons : t'as payé, oui oui, payé !, pour passer ta soirée debout sur un trottoir, un verre à la main, une clope dans l'autre, à te geler les fesses ou le bout du gland quand tu vas pisser entre deux voitures.
À ce prix là, autant acheter des packs de bière et des bouteilles chez l'épicier du coin, et aller squatter quelque part avec les copains. Voire chez un copain : après tout, pourquoi se casser le cul à aller dans un bar si on est moins bien posés que chez les potes...
J'en profite pour vilipender (ouais, vilipender, carrément) tous les "bars" (notez les guillemets) où il y a de la "musique" (re-notez les guillemets) :
* Déjà, c'est pas de la musique : c'est la playlist favorite du patron ou de la serveuse de service. Nuance.
* Et puis c'est PAS des bars : c'est des boites de nuit pour pauvres (et vu le prix qu'ils lâchent dans ces bouibouis, lesdits pauvres feraient tout aussi bien d'aller vraiment en boite), qui crachent une bouillabaisse sonore à travers des amplis tout pourris (ce qui empêche toute communication aisée et agréable entre les gens), sans dancefloor et sans vestiaires.
Bonus pour les clients sur le trottoir : les gyrophares des véhicules de police en patrouille font office de boule à facettes et d'effets lasers. Et en cas de coma éthylique, une bonne décharge de Taser vous requinquera en un rien de temps.
Mais alors, si les bouibouis sont si horribles que ça, pourquoi tout le monde y va ?
Raison n°1 : "Parce que tout le monde y va !"
Oui, c'est très con mais c'est comme ça.
Ces "bars à la mode" qui ne sont en réalité que des bouibouis, on y va... parce que les autres y vont. Alors on suit. Un peu comme dans le sketch de Jamel Debbouze :
Les bouibouis et leur cacophonie caractéristique sont ainsi devenus un genre de lieu de pèlerinage pour tous les refoulés des boites de nuit, de Pôle-Emploi, mais pas seulement : la difficulté de réserver des salles dans une Bourse du Travail pousse aussi de nombreux syndicalistes, militants et gauchistes de tous poils à investir les lieux. L'extrême-Droite aussi a ses bouibouis. Et les gothiques, les étudiants, les punks, les rockabilly, les bobos, les métalleux, les gamers... Autant vous dire que ça en fait, du monde. Et ça en fait, des fidèles de bouibouis.
Raison n°2 : "Parce que j'ai un copain / une copine qui travaille là-bas !"
LA bonne raison, censée être la promesse de quelques verres gratos. Sauf que, une fois sur place, pas du tout : "Ah ben non je peux pas vous offrir de verre, sinon j'vais me faire virer." Prévisible. Mais l'espoir, fusse-t-il vain, est plus fort que tout : on y aura cru jusqu'au bout, en tous cas jusqu'à la fermeture.
Bref, le bouiboui est un officiel attrape-couillons. Mais y'a beaucoup de couillons, et ça les patrons de bouibouis l'ont bien compris.
Le bar - brasserie - bistrot "normal"
Le bar "normal", c'est le bar : bof bof. Ni horrible, ni bien. Propre, "normal", impersonnel.
Pas d'ambiance particulière, tu viens pour boire un verre ou manger sur le pouce, et puis tu te casses. La clientèle est principalement constituée de gens "de passage", il y a peu d'habitués à part quelques voisins ou businessmen occupés à consulter leurs emails ou le journal (à la rubrique de la Bourse).
C'est pas un endroit où tu squattes et tu fais des rencontres, c'est un endroit où tu consommes.
Et d'ailleurs, des panneaux apposés à l'entrée te le rappellent assez vertement, des fois que tu aies oublié : "Les toilettes sont réservés à la clientèle - On ne sert pas de verres d'eau gratuitement - Il est interdit de rester sans consommer - La maison ne fait pas crédit et n'accepte pas les chèques - Chiens interdits" et autres amabilités remplacent l'accueil chaleureux du patron.
On retrouve beaucoup ce genre de bar - brasserie - bistrot "normal" près des gares, des hôpitaux, des entreprises, des lieux touristiques...
C'est cher, et t'as rien le droit de faire, même pas te bourrer la gueule (un comble). À fuir, sauf si on n'a pas le choix (pas facile de faire la fine bouche quand c'est le seul bar à moins de 50 mètres de l'hôpital où tu séjournes : c'est pas comme si on pouvait facilement faire la tournée des grands ducs quand on trimballe un pied de perf').
Le bar sympa !
La vache !, on n'y croyait plus : les bars sympas ça existe, si si.
Pas facile de les dénicher au milieu de tous ces bouibouis à la mode, mais ça existe.
Mais : c'est quoi un bar sympa ?
Un bar sympa, c'est surtout : un bar où tu peux te poser à une table avec tes potes et discuter. Tout simplement. Et boire comme un trou. Évidemment.
Un bar sympa, c'est surtout : un bar où tu peux te poser à une table avec tes potes et discuter. Tout simplement. Et boire comme un trou. Évidemment.
Par "discuter", je veux dire que la musique ou la télé sont soit absentes, soient éteintes, soit à un niveau sonore suffisemment faible pour permettre d'entendre et d'être entendu sans hurler. Un bar sympa, c'est avant tout un bar où tu peux te poser, te bourrer la gueule et discuter, voilà. Et sans être obligé de te battre ou de réserver 72 heures à l'avance pour avoir une table, passer une commande ou aller aux toilettes.
Le bar sympa, c'est donc l'anti-bouiboui : pas de pollution sonore / musicale, pas de dime à payer pour boire sur le trottoir parce qu'il y a trop de monde et de bruit à l'intérieur, pas de surdosage en glaçons dans ton cocktail pour gonfler les bénéfices du patron sur le dos du flot de couillons qui se pressent au comptoir.
Bref, un bar sympa c'est un bar où il fait bon rejoindre ses potes pour passer la soirée à lever le coude et refaire le monde, sans chichis, mais avec le minimum syndical en termes de confort : des tables, des sièges ou des banquettes, personne qui te bouscule comme si y'avait des soldes à - 80% chez Tati Mariage ou une dédicace de Justin Bieber, et un accès aux toilettes et au comptoir qui ne ressemble pas aux épreuves d'immunité de Koh-Lanta.
Un cran au-dessus : le bar très sympa.
Le bar très sympa ressemble au bar sympa, mais avec un truc en plus : des activités.
Le bar très sympa est aux adultes ce que le centre aéré est aux enfants : tu y retrouves tes copains, tu y rencontre des gens nouveaux, et y'a toujours un truc à faire pour t'occuper.
Car on ne fait pas que boire dans un bar très sympa : on joue ! Le bar très sympa abrite en effet de nombreux trésors accumulés au fil des ans par le patron et laissés à la disposition des clients, gratuitement : des jeux de cartes, des jeux de dés, des jeux d'échecs, de dames, des jeux de société... et même des bouquins.
Bref, dans un bar très sympa le patron a compris que les êtres humains sont des animaux sociaux, et il ne manque pas d'aménager le lieu pour que de multiples activités sociales s'y déroulent, et pour que les humains s'y sentent bien : discuter, jouer, communiquer, partager. Et boire, évidemment, puisque c'est un bar. Et manger, parce que les parties de belote et de 421, ça creuse.
Le bar très sympa est aux adultes ce que le centre aéré est aux enfants : tu y retrouves tes copains, tu y rencontre des gens nouveaux, et y'a toujours un truc à faire pour t'occuper.
Car on ne fait pas que boire dans un bar très sympa : on joue ! Le bar très sympa abrite en effet de nombreux trésors accumulés au fil des ans par le patron et laissés à la disposition des clients, gratuitement : des jeux de cartes, des jeux de dés, des jeux d'échecs, de dames, des jeux de société... et même des bouquins.
Bref, dans un bar très sympa le patron a compris que les êtres humains sont des animaux sociaux, et il ne manque pas d'aménager le lieu pour que de multiples activités sociales s'y déroulent, et pour que les humains s'y sentent bien : discuter, jouer, communiquer, partager. Et boire, évidemment, puisque c'est un bar. Et manger, parce que les parties de belote et de 421, ça creuse.
Le must : le bar vraiment classe.
Le bar vraiment classe n'est pas facile à repérer, mais il vaut son pesant de détours dans des ruelles apparemment vides. En effet, le bar vraiment classe a sa devanture fermée : pas facile de savoir qu'il est ouvert, donc. Et puis, c'est pas forcément un bar : encore moins facile de savoir que c'est un bar...
Cette devanture fermée abrite un bar simili-clandestin à la clientèle hétéroclite, un genre d'Arche de Noë des alcooliques, des âmes solitaires, des insomniaques et des exclus de la société, le tout emporté par la joie et la bonne humeur du maitre des lieux.
On y trouve de tout : des jeunes, des vieux, des employés, des chômeurs, des sans-papiers, des gens en cavale, des éclopés, des voisins, des inconnus, des chiens, des chats... Le non-initié pourrait confondre l'infâme bouiboui et le bar vraiment classe : que nenni.
L'infâme bouiboui est glauque ; le bar vraiment classe est joyeux.
Le patron de l'infâme bouiboui est un odieux connard qui exploite souvent sa clientèle en étant aussi "marchand de sommeil" ; le patron de bar vraiment classe, lui, te dépanne d'un billet quand t'as pas de quoi manger.
L'infâme bouiboui est d'une dégueulasserie sans nom ; dans le bar vraiment classe, certes on ne peut pas manger par terre, mais ça reste vaguement propre.
La clientèle de l'infâme bouiboui va tôt ou tard te dépouiller ou te vomir dessus ; la clientèle du bar vraiment classe va te payer des coups et, éventuellement, te dormir un peu dessus ^^ Parce que le patron de bar vraiment classe est bienveillant, et te laisse rarement repartir bourré : on cuve et on dort parfois sur place.
Le bar vraiment classe, c'est un peu comme le camping, les tentes en moins : tout le monde connait tout le monde, même si en arrivant on ne connait personne, et c'est perpétuellement l'heure de l'apéro. On chante, on rigole, on boit des coups pour oublier ceux que la vie nous a mis : c'est pas le paradis ?!
Le bar vraiment classe doit son appellation à une autre de ses spécificités, et non la moindre, laquelle explique notamment sa devanture fermée : tu peux y fumeeeeeeer ! Oui !, un bar où tu peux fumer ! Pas de loi Évin pour te faire chier ! Pas de soirée passée sur un trottoir à te geler les miches ! Et ça putain, ça... un bar où tu peux fumer quoi !, c'est vraiment classe.
Hors-concours et inclassables : le bar traditionnel et le bar portugais.
Le bar traditionnel, c'est un bar, un vrai, à l'ancienne, ambiance "petit bar de village", avec un patron qui tient son commerce depuis des
lustres, une équipe d'employés qui y bosse depuis des lustres, et une
clientèle d'habitués fidèles au poste depuis des lustres aussi.
La caractéristique fondamentale du bar traditionnel c'est : la convivialité et l'accueil chaleureux du patron, ou de la patronne, et des habitués. C'est le genre de bar où tu atterris par hasard - en faisant halte sur une nationale pour esquiver les péages d'autoroute, ou en cherchant le premier café ouvert après une soirée concert - en te disant que tu vas juste te prendre un café, pisser un coup et te barrer. Et puis, tu sais pas trop comment, la demie-heure que tu avais prévu d'y passer se transforme finalement en demis tout court.
À peine as-tu franchi le seuil que le manège enchanté des habitués est lancé : tout le monde paye un coup à tout le monde, toi y compris, et puis de fil en aiguille et de demis en pastis.... tu fraternises avec tous ceux qui sont là, et à la fin de la matinée tu connais déjà la vie et les habitudes de chacun : untel passe son temps au bar depuis qu'il a divorcé ; untel depuis que son usine a fermé ; untel vient se poser tous les jours à la même heure en promenant son vieux chien au poil hirsute et à la démarche boiteuse, lequel a d'ailleurs à disposition sa propre gamelle au bar ; les gosses viennent manger des glaces pendant que leurs mères célibataires papotent, y'a toute la clique des vieux retraités imbattables à la belote, la tribu des accros au PMU, les voisins et commerçants des environs qui passent dire bonjour, et puis, obligé : LE personnage du coin.
LE mec, ou la meuf, avec trois grammes dès dix heures du matin.
Qui te raconte sa vie et sa descente aux enfers tous les jours, à toute heure, ayant complètement oublié qu'il te l'a déjà racontée 28 872 fois à cause de son début d'Alzheimer ou des lésions neurologiques causées par l'alcool. Le seul qui a le droit d'être ultra-bourré et d'insulter tout le monde en pétant son câble, sans que personne lui en veuille jamais ^^ Celui ou celle qui connait l'histoire de la ville ou du village par cœur, quitte à la réinventer sous le regard amusé et bienveillant des autres habitués "qui-savent-bien-que-c'est-pas-vrai-mais-c'est-pas-grave-si-ça-peut-lui-faire-plaisir"...
Le bar traditionnel, c'est cette ambiance villageoise, familiale, un peu rude, souvent vulgaire, simple et bonne comme un steak-frites. Comme l'amitié.
Le bar portugais quant à lui ressemble énormément au bar traditionnel. Sauf que les gens y parlent beaucoup plus fort ^^
Même ambiance conviviale, même cuisine familiale, même esprit jovial, même hospitalité, même rudesse qui cache un cœur d'or martelé par les aléas de la vie d'ouvrier, de paysan ou de petit artisan.
Même ambiance conviviale, même cuisine familiale, même esprit jovial, même hospitalité, même rudesse qui cache un cœur d'or martelé par les aléas de la vie d'ouvrier, de paysan ou de petit artisan.
Certains clients te regardent parfois de travers quand tu arrives... mais c'est pour mieux te taper dans le dos en te payant un coup quelques minutes plus tard. Et puis si tu sais jouer à la belote ou à "a sueca" et apprécier le vin rouge montagnard accompagné d'un bon sauciflard, le bar portugais est the place to be. Si.
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"L'alcool est blanc mais rougit le visage, l'or est jaune mais noircit le coeur."
Proverbe chinois
"Tu noies tes chagrins dans l'alcool ? Méfie-toi, ils savent nager."
Yves Mirande
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