lundi 20 février 2012

Pourquoi je ne vous parlerai pas (ou si peu) du conflit israélo-palestinien

Parce que : ça me gave.
Dès que l'on veut un tant soit peu évoquer le conflit israélo-palestinien, on se retrouve le cul coincé entre deux chaises, au demeurant très bancales et inconfortables :

- d'un côté, de gros trolls sionistes poilus, docteurs ès Point Godwin, pour qui toute critique de la politique de l'État d'Israël équivaut à de l'antisémitisme voire à une sympathie à peine déguisée pour les nazis ;

- de l'autre, des tarés qui n'hésitent pas à instrumentaliser le conflit israélo-palestinien pour en (re)faire une bonne vieille guerre de religions, et qui beuglent "Allah akbar !" et "Mort aux juifs !" en pleine manif ou débat pro-Palestine. La grande classe.

Alors oui, forcément, ça me gave.
D'autant que comme j'emmerde prodigieusement l'actuel État Israélien ET les supporters tendance hooligan d'Allah, je trouve difficilement ma place dans le schéma binaire décrit plus haut. Car pour la plupart des gens (pas tous, hourra), dans le conflit israélo-palestinien il n'y a que "deux camps". Et il faut choisir, camarade.


Fort heureusement, j'ai une chance inouïe : je n'ai pas besoin de faire de choix ! D'autres le font pour moi :

* Pour les pro-palestiniens, comme je ne cautionne pas les dérives du type gueuler "Allah akbar", "Mort aux juifs" (c'est gai les manifs pro-Palestine, en tout cas à Paris on s'marre bien) et autres joyeusetés, je suis forcément une vilaine sioniste à la solde d'Israël.

* Et pour les sionistes, comme je ne défends pas l'odieuse politique colonisatrice et répressive d'Israël, je suis nécessairement une antisémite primaire.

D'après tout ce beau monde, je suis donc *roulements de tambours* : une sioniste antisémite.
Diantre ! À ce tarif là, même Hitler n'aurait pas su quoi faire de moi.


Alors voilà - c'est dit, c'est décidé : le conflit israélo-palestinien, je n' en parlerai pas (ou si peu) sur ce blog.

C'est pas que je m'en fous, loin de là, mais je refuse catégoriquement, viscéralement, l'instrumentalisation qui en est faite par les sbires d'un camp ou de l'autre (notamment au travers du relais d' "infos" qui se révèlent souvent être soit de l'intox', soit invérifiables).

Le "devoir de solidarité" bête et aveugle, très prisé par nos gauchistes préférés et certaines populations, c'est pas mon truc.
La solidarité, c'est comme les antibiotiques : c'est pas automatique.

Seules les populations civiles, palestinienne comme israélienne, qui souffrent de ce conflit m'importent.
Et parmi ceux qui souffrent sur la Bande de Gaza, seuls ceux qui NE SE JETTENT PAS à corps perdu (et c'est peu de le dire) dans le repli identitaire de la religion, dans le soutien aveugle à une cause, ou dans l'indigence intellectuelle crasse de la Droite israélienne ou des intégristes musulmans ont mon soutien.

Oui : du coup je n'ai pas grand monde à soutenir, en fait.
Mais il y en a tout de même quelques uns !
J'en profite pour faire un big up et plein de bisouilles magiques aux Anarchistes contre le Mur ;)





Les autres : globalement, je vous emmerde.
Car je ne crois pas plus au(x) déterminisme(s) social / ethnique / culturel / religieux qu'aux prédictions astrologiques : dans la vie, on ne choisit pas de naitre en Israël ou en Palestine ; mais on peut toujours choisir de ne pas être con, et de construire la paix.


Salutations (pas très distinguées selon les cas),
La Bonne Fée


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"Imagine qu'il n'y ait ni pays, ni religion."
John Lennon, extrait des paroles de Imagine

"Le peuple reçoit la religion, les lois, comme la monnaie, sans l'examiner."
Voltaire, extrait de Le Sottisier

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