mardi 19 juin 2012

Présidentielles et Législatives 2012 : Le Corbeau et le Renard, et l'électorat du FN

La Gauche (enfin... le PS) qui n'est pas complètement à Gauche (non, la social-démocratie c'est pas de Gauche ; la preuve : la France, nouvellement "socialiste", applaudit la victoire de la Droite en Grèce), la Droite qui "s'extrêmise", l'extrême-Droite qui se normalise...
Une mère syndicaliste y perdrait ses petits militants.

Pourtant, comprendre ce qui s'est joué dans ces élections présidentielles et législatives - et plus globalement dans la politique française ces 10 dernières années - n'est pas bien compliqué.
Suffit de lire Jean de La Fontaine...



Maitre Corbeau FN sur un arbre perché
Tenait en son bec un fromage électoral ;
Maitre Renard UMP par l'odeur alléché
Lui tint à peu près ce langage :

Hé bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix pyromane des hôtes de ces bois.

À ces mots le Corbeau FN ne se sent pas de joie :
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard UMP s'en saisit et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur 
Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage et quelques électeurs sans doute.

Le Corbeau FN honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.


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"La fable est la sœur aînée de l'histoire."
Voltaire, extrait du Dictionnaire philosophique

samedi 16 juin 2012

La Syrie en images (ou presque)

Hop, voilà les dernières photos de la situation en Syrie :

Les régions de Homs (centre), Deraa (sud), Damas, Alep (nord), Deir Ezzor (est) et Idleb ont été la cible de violents pilonnages et le théâtre d'affrontements. Images d'illustration : Battlefield 3.

La Syrie, c'est tout cassé de partout. Les bâtiments sont éventrés (un point commun avec la population), le peuple est désespéré (un point commun avec la Grèce, voire l'humanité), ça bombarde, ça canarde, ça fusille et ça défouraille, y'a le feu... mais c'est la guerre ! 
Oui, d'ailleurs.

En ce mois de juin 2012, ça fait même déjà 16 mois que c'est la guerre. Mais on n'est pas encore tout à fait sûrs. Alors on envoie des observateurs, qui comme leur nom l'indique, observent. J'espère qu'ils ont pas trop mangé avant d'observer :

Des dizaines de personnes périssent dans les violences en Syrie, où la révolte contre le régime est réprimée dans le sang.



Évidemment, les critiques pleuvent : car les observateurs (ceux de l'ONU hein, pas ceux-là ; quoique, on peut noter certaines similitudes notamment au niveau des questions que leur présence soulève), à part observer... ils font rien.
Enfin si, ils font des rapports.


Remarquez, y'a pire : ne rien faire c'est déjà pas bien glorieux, mais y'en a qui vendent des armes au régime syrien. La France, par exemple, via l'entreprise Thales : "Thales a signé un contrat prévoyant le transfert de ses technologies vers l'entreprise russe Rosoboronexport", lesquels russes revendent des armes à la Syrie. CQFD.

Si c'est pas beau la solidarité internationale...
Hein ? Quoi ? Se bouger et aller aider la population ? Oh ça va hein, c'est pas si pressé ! (ah si ?) Et puis on a aut' chose à faire :



Et pendant ce temps, la communauté internationale lit des rapports.
Et pendant ce temps, les gens meurent.

Alors je sais je sais, je n'ai pas de leçons à donner (ceci étant je les donne quand même ^^ et gratuitement - que je suis généreuse) et les Fées n'ont pas à intervenir dans le monde des humains ; mais s'agissant de la situation actuelle en Syrie, je serais d'avis de suivre le conseil de Madame Luce :



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"La vie humaine est comme le fer : elle s'use dans la pratique et se rouille dans l'inaction."

jeudi 14 juin 2012

Pauvreté : tout est dans la performance

Ah la la la laaaaaaaaaa !

J'suis trop fooooooorte !
Maintenant, j'arrive à être à découvert avant le milieu du mois :


Autant dire que je suis en net progrès...
Mais ne rêvez pas vous autres, parvenir à ce niveau de performance demande beaucoup d'entrainement.
Des années et des années à être pauvre, toujours un peu plus, à vivre chichement, à ne pas partir en vacances, à endurer mille frustrations qui correspondent à autant de choses qu'on ne peut s'offrir, à résister aux vagues d'assaut des huissiers et des amendes forfaitaires majorées, et à empiler consciencieusement les relances de paiement, les notifications d'opposition administrative et de frais bancaires pour en faire une sorte de tour de Babel de la précarité...

Je sais, c'est dur.
Mais pour y parvenir, le plus important est de ne jamais perdre l'objectif de vue : creuser la tombe de notre déficit budgétaire, afin de permettre aux riches de l'être et le demeurer pour l'éternité !
Y a-t-il cause plus noble, idéale et juste ?
Non. C'est pourquoi je m'en retourne aussitôt à mon devoir : être pauvre, le rester, et ainsi sauver de l'abîme de la répartition des richesses une minorité d'enculés de glorieux privilégiés.

Allons allons, courage.




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"La lampe de la pauvreté n'a pas de lumière."
Proverbe perse